Pseudo-labeling, Pseudo-labeling, Pseudo-labeling, Pseudo-labeling, Pseudo-labeling
Introduction
En machine learning, l’un des plus grands défis est souvent la disponibilité des données annotées. L’étiquetage manuel peut être coûteux, long et imprécis. Le pseudo-labeling, aussi appelé auto-étiquetage, est une technique d’apprentissage semi-supervisé permettant de tirer parti des données non étiquetées en générant des pseudo-étiquettes automatiques à l’aide d’un modèle déjà entraîné.
Cette méthode est particulièrement utile lorsque l’on dispose de beaucoup de données non annotées et peu de données annotées.
Définition du pseudo-labeling
Le pseudo-labeling consiste à :
- Former un modèle sur les données annotées disponibles.
- Utiliser ce modèle pour prédire des étiquettes sur les données non annotées.
- Ajouter les données pseudo-étiquetées au dataset d’entraînement.
- Raffiner le modèle avec ce nouveau jeu de données enrichi.
Il s’agit donc d’une stratégie de self-training, où le modèle s’entraîne sur ses propres prédictions.
Fonctionnement étape par étape
1. Entraînement initial
Un modèle supervisé est d’abord entraîné sur un petit sous-ensemble de données annotées. Par exemple, un classifieur entraîné sur 10% des données.
2. Prédiction sur données non annotées
Le modèle prédit des étiquettes sur les données non labellisées. Ces prédictions sont appelées pseudo-labels.
3. Filtrage (optionnel)
On peut filtrer les pseudo-étiquettes en ne conservant que celles dont la probabilité (confiance) est supérieure à un seuil (ex. 90%).
4. Ré-entraînement
Les données pseudo-étiquetées sont ajoutées aux données originales et le modèle est ré-entraîné sur ce dataset élargi.
Ce processus peut être répété en plusieurs cycles, améliorant la performance globale.
Exemple d’utilisation
Prenons un exemple en vision par ordinateur. On a :
- 1 000 images étiquetées de chats et chiens.
- 10 000 images non annotées.
On entraîne un modèle de classification sur les 1 000 images, puis on l’utilise pour prédire les labels des 10 000 images. Les images avec une probabilité > 0.95 pour leur label sont ajoutées à l’entraînement. Cela peut doubler ou tripler la taille du dataset supervisé sans coût d’annotation.
Avantages du pseudo-labeling
✅ Exploite les données non annotées efficacement.
✅ Réduit les coûts d’annotation humaine.
✅ Améliore la généralisation du modèle.
✅ Simple à implémenter, compatible avec n’importe quel classifieur.
✅ Peut être combiné avec d’autres techniques semi-supervisées (e.g., MixMatch, FixMatch).
Limites du pseudo-labeling
⚠️ Propagation d’erreurs : si les pseudo-étiquettes sont incorrectes, elles peuvent détériorer l’apprentissage.
⚠️ Biais du modèle initial : le modèle renforce ses propres erreurs.
⚠️ Sensible aux données déséquilibrées (il peut sous-étiqueter certaines classes).
🔒 Bonnes pratiques
- N’utiliser que les pseudo-labels de haute confiance.
- Appliquer du dropout ou des transformations pour rendre le modèle plus robuste.
- Ne pas intégrer toutes les données d’un coup (batch-wise ou progressive labeling).
- Utiliser une stratégie d’early stopping.
Cas d’usage du pseudo-labeling
- 🧬 Classification d’images médicales avec peu de données annotées.
- 🗣️ Reconnaissance vocale où les transcriptions sont coûteuses.
- 📝 Classification de texte (e.g., analyse de sentiments).
- 🛍️ E-commerce : prédire des catégories de produits à partir de données client.
Comparaison avec d’autres méthodes semi-supervisées
Méthode | Besoin supervision | Approche | Exemple de technique |
---|---|---|---|
Apprentissage supervisé | ✅ Oui | 100% données étiquetées | Random Forest, CNN |
Apprentissage non-superv. | ❌ Non | Structure des données | K-means, Autoencoder |
Pseudo-labeling | ✅ Partiel | Étiquetage automatique | Self-training |
Co-training | ✅ Partiel | 2 modèles différents | Multivue |
Graph-based | ✅ Partiel | Propagation de label | Label Propagation / Spreading |
Intégration avec le deep learning
Dans les réseaux de neurones, le pseudo-labeling peut être implémenté en :
- Ajoutant une couche
softmax()
à la sortie. - Sélectionnant les exemples avec une probabilité de prédiction élevée.
- Fusionnant ces exemples dans la boucle d’entraînement
DataLoader
.
De nombreuses architectures comme CNNs, Transformers, ou RNNs peuvent bénéficier du pseudo-labeling.
Exemple en PyTorch :
pythonCopierModifiermodel.eval()
with torch.no_grad():
for x_unlabeled in unlabeled_loader:
preds = model(x_unlabeled)
probs = torch.softmax(preds, dim=1)
max_probs, pseudo_labels = torch.max(probs, dim=1)
confident = max_probs > 0.9
confident_inputs = x_unlabeled[confident]
confident_labels = pseudo_labels[confident]
# Ajouter à l'entraînement
Ressources utiles
- 📄 [Yarowsky, 1995] – Self-training dans le NLP.
- 🧠 [Scikit-learn
semi_supervised
] – API Label Spreading et Label Propagation. - 📦 PyTorch Lightning ou Keras pour implémentation pratique.
Conclusion
Le pseudo-labeling est une technique simple mais puissante pour exploiter les données non annotées en machine learning. Il permet de créer rapidement un corpus annoté artificiellement à faible coût. S’il est bien utilisé, avec des seuils de confiance adaptés et des boucles de ré-annotation progressives, il peut significativement booster les performances tout en réduisant les besoins en annotation manuelle.