Réseaux de neurones artificiels

Les réseaux de neurones artificiels (ANN – Artificial Neural Networks) sont des modèles de calcul inspirés des réseaux neuronaux biologiques, utilisés pour résoudre des problèmes complexes d’apprentissage automatique. Ces modèles sont au cœur de nombreuses applications en IA, y compris la reconnaissance d’image, le traitement du langage naturel, et la conduite autonome. Les réseaux de neurones sont composés de neurones interconnectés organisés en couches, et leur architecture permet d’apprendre des représentations hiérarchiques des données.

Un réseau de neurones artificiels peut être vu comme une fonction mathématique qui prend une entrée, la traite à travers des couches de neurones, et génère une sortie. Chaque neurone effectue un calcul et transmet son résultat aux neurones suivants, selon des poids ajustables qui sont appris lors de l’entraînement du réseau.


Sous-section : Architecture de base : perceptron, couches denses

Perceptron

Le perceptron est l’élément de base d’un réseau de neurones artificiels, souvent considéré comme un modèle simple de neurone artificiel. Un perceptron classique est composé de plusieurs entrées, d’un poids associé à chaque entrée, d’une fonction de somme et d’une fonction d’activation.

Formellement, un perceptron effectue une opération linéaire sur les entrées et les poids, suivie d’une application d’une fonction d’activation pour obtenir une sortie. Matériellement, un perceptron prend des valeurs d’entrée x1,x2,...,xnx_1, x_2, …, x_n, applique les poids w1,w2,...,wnw_1, w_2, …, w_n respectivement, calcule une somme pondérée z=wixi+bz = \sum w_i x_i + bbb est un biais, puis applique une fonction d’activation f(z)f(z) pour obtenir la sortie.

Couches denses (Fully Connected Layers)

Dans un réseau de neurones multi-couches (MLP – Multi-Layer Perceptron), les perceptrons sont organisés en couches, chacune composée de plusieurs neurones. Une couche dense (ou couche entièrement connectée) signifie que chaque neurone de la couche est connecté à tous les neurones de la couche suivante. Cette architecture permet une modélisation complexe des données en apprenant des représentations non linéaires.

Les couches denses sont utilisées pour transformer les données d’entrée à travers des opérations de sommation pondérée suivies de l’application d’une fonction d’activation. Le réseau apprend ainsi des relations complexes entre les entrées et les sorties en ajustant les poids et les biais au cours de l’apprentissage.


Sous-section : Fonctions d’activation (ReLU, Sigmoid, Tanh)

Les fonctions d’activation sont essentielles dans les réseaux de neurones, car elles introduisent la non-linéarité nécessaire pour résoudre des problèmes complexes. Sans fonction d’activation, un réseau de neurones, même profond, serait équivalent à un modèle linéaire, ce qui limiterait sa capacité à apprendre des représentations complexes.

ReLU (Rectified Linear Unit)

La fonction ReLU est l’une des fonctions d’activation les plus populaires, surtout dans les réseaux de neurones profonds. Elle est définie comme :

f(x)=max(0,x)f(x) = \max(0, x)

Autrement dit, ReLU renvoie l’entrée si elle est positive et renvoie zéro si elle est négative. Cette fonction présente de nombreux avantages, tels que sa simplicité computationnelle et sa capacité à résoudre le problème de gradient qui disparaît, ce qui est fréquent avec les fonctions d’activation comme Sigmoid et Tanh. Elle est particulièrement efficace dans les réseaux profonds et a largement contribué au succès des architectures modernes.

Sigmoid

La fonction Sigmoid est définie comme suit :

f(x)=11+exf(x) = \frac{1}{1 + e^{-x}}

Elle produit une sortie entre 0 et 1, ce qui la rend particulièrement utile pour les problèmes de classification binaire, où l’on souhaite une probabilité pour chaque classe. Cependant, la fonction Sigmoid présente des inconvénients, notamment le problème du gradient qui disparaît, ce qui peut ralentir l’apprentissage dans les réseaux profonds. Elle est souvent remplacée par ReLU dans les couches cachées.

Tanh (Tangente hyperbolique)

La fonction Tanh est similaire à la Sigmoid mais produit des sorties dans l’intervalle [1,1][-1, 1], ce qui en fait une fonction d’activation plus centrée sur zéro. Elle est définie comme suit :

f(x)=exexex+exf(x) = \frac{e^x – e^{-x}}{e^x + e^{-x}}

Elle présente des avantages similaires à ceux de la Sigmoid mais avec une plus grande amplitude, ce qui peut accélérer l’apprentissage. Cependant, comme la Sigmoid, elle peut souffrir du problème du gradient qui disparaît.


Sous-section : Choix de la fonction d’activation

Le choix de la fonction d’activation dépend du type de problème à résoudre et de la structure du réseau. En règle générale :

Chaque fonction d’activation a ses avantages et ses inconvénients, et son choix doit être adapté en fonction des caractéristiques du problème à résoudre.


Conclusion

Les réseaux de neurones artificiels sont des modèles puissants pour résoudre des problèmes complexes en apprenant des représentations hiérarchiques des données. Les perceptrons, couches denses et fonctions d’activation (telles que ReLU, Sigmoid et Tanh) sont les éléments clés de ces architectures. Le bon choix des fonctions d’activation et la conception des couches du réseau permettent d’optimiser l’apprentissage et d’améliorer la capacité du modèle à effectuer des prédictions précises.